Du statut de malade à celui de personne ordinaire: pas si évident!

Publié le par Laurence Filet

Le statut de malade n'est parfois qu'une bulle protectrice qui assure le confort psychique de la personne. J'entends par là que la maladie est au premier plan et justifie tous les choix de vie avec pour seul but d'éviter la rechute. Ici l'individu fonctionne sur un mode protecteur et ne s'expose à aucun risque afin de préserver sa stabilité. Pourtant, il existe un risque majeur: celui de nier le "moi" au bénéfice de la maladie.

Lorsque les règles de la psychoéducation sont intégrées, à savoir maintenir une bonne hygiène de vie, il s'agit de se centrer sur soi et surtout partir de soi pour opérer des choix. La maladie est une réalité mais pas un frein à la réalisation de soi. Choisir de renoncer au statut de malade pour s'inscrire dans une vie ordinaire, c'est choisir de s'accepter comme les autres...

Il s'agit alors d'ancrer l'individu dans une réalité sociale, professionnelle, familiale qui le place dans un rapport d'égalité face aux autres.

Il y a là une forme de conformisme, certes, mais nécessaire au bien-être de l'individu: on sait combien le regard de l'autre est important, tout comme être avec les autres est rassurant .L'individu se construit de cette manière et tout au long de sa vie.

Aujourd'hui, la valorisation de soi est d'autant plus importante que le lien social est menacé. Le besoin de faire comme les autres pour ne pas s'en couper est au centre de nos préoccupations, que nous soyons diagnostiqués bipolaires ou non...

Laurence Filet

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